L'association Syndrome PACS1 - Schuurs-Hoeijmakers a initié plusieurs actions majeures pour mieux comprendre et traiter la maladie :

- en septembre 2025, la publication des résultats des travaux des Dr Delphine Trochet et Marc Bitoun, financés par notre association, dans The American Journal of Human Genetics et d’un dépôt de brevet (référence : EP25306043.8).

- en septembre 2025, l’ouverture d’une clinique spécialisée au CHU de Montpellier, sous la direction du Pr David Geneviève, afin d’étudier et d’établir l’Histoire naturelle du syndrome PACS1. Cette clinique permettra un suivi médical approfondi et contribuera à l’avancement des connaissances sur la pathologie.

- en mai 2023, le financement du 2nd volet de la recherche menée par Marc Bitoun et Delphine Trochet, visant à tester des ARN interférents sur des fibroblastes de patients.

- en décembre 2022, le développement d'un test cellulaire utilisant la microscopie optique automatisé pour la réalisation future d’un criblage à grande échelle de molécules à potentiel médicamenteux avec l'équipe du Dr Dimitri Moreau de l'Université de Genève.

- en octobre 2021, une recherche de thérapie allèle-spécifique avec l'équipe du Dr Marc Bitoun de l'Institut de myologie, avec le soutien de la Fondation Maladies Rares.

En parallèle, la PACS1 Syndrome Research Foundation, créée aux Etats-Unis en 2017, travaille sur deux pistes de recherche :

- tester plus de 7000 molécules approuvées par la FDA (Food & Drugs Administration), d'une part, 

- développer un oligonucléotide anti-sens (ASO) afin d'empêcher la production de la protéine toxique en partenariat avec Ionis Pharmaceuticals, d'autre part.

Ouverture d'une clinique spécialisée PACS1 au CHU de Montpellier : une avancée majeure pour la recherche sur le syndrome PACS1

L’étude et la compréhension du syndrome PACS1 franchissent une nouvelle étape avec l’ouverture, en septembre 2025, d’une clinique spécialisée au CHU de Montpellier, sous la direction du Pr David Geneviève, membre de notre conseil scientifique.

Un objectif clé : établir l’Histoire naturelle du syndrome PACS1

Cette clinique se concentrera sur :

  1. L’analyse des bilans médicaux : IRM cérébrale, bilan de cryptorchidie (pour les garçons), recherche de malformations cardiaques ou rénales… Des ordonnances seront fournies si des examens complémentaires sont nécessaires.

  2. Le suivi des compétences cognitives : Collecte et analyse de bilans (VINELAND, WISC, CONNERS, etc.). Si aucun bilan n’a été réalisé, des ordonnances seront proposées pour effectuer les évaluations nécessaires.

  3. L’étude de l’évolution de la pathologie : Récupération de données du quotidien pour mieux comprendre l’impact du syndrome au-delà du médical.

Organisation des consultations

• Quand ? Tous les lundis, consultations d’une heure.

• Début des consultations ? À partir de septembre 2025.

• Prise de rendez-vous ? Dès maintenant.

Pourquoi cette clinique est importante

Elle représente une avancée majeure pour les familles PACS1, en permettant un suivi personnalisé et une meilleure compréhension de la pathologie, aussi bien sur le plan médical que dans la vie quotidienne des patients.

Prise en charge des frais de transport

Une entente préalable pour la prise en charge du transport est possible (faire la demande dans votre mail en précisant : nom, prénom, date de naissance, prise en charge à 100% par la Sécurité sociale de votre enfant et type de transport).

N’attendez pas pour prendre rendez-vous !

Envoyez un mail à genetiquemedicale-sec@chu-montpellier.fr avec le Pr David Geneviève en copie : d-genevieve@chu-montpellier.fr

État des lieux de la Recherche sur le syndrome PACS1 en Europe et aux Etats-Unis par Laura Benkemoun de la Fondation Maladies Rares - mars 2023

Les principales pistes de recherches thérapeutiques

Piste 1 : rendre silencieuse la protéine toxique produite par la mutation du gène PACS1

La technique développée par les Dr Marc Bitoun et Dr Delphine Trochet vise à cibler l'allèle muté, sans affecter l'allèle sauvage. Cette approche par ARN interférence allèle-spécifique est déjà utilisée avec succès dans le domaine des myopathies.

  • Le principe

Plus de 98% des personnes atteintes du syndrome PACS1 partagent la même mutation génétique. Chaque personne possède deux copies du gène PACS1 : une saine et une mutée. La copie mutée produit une protéine défectueuse qui perturbe le fonctionnement normal de l'organisme.

Comment ça fonctionne ? Imaginez deux imprimantes identiques, mais l'une imprime avec des erreurs. Plutôt que de la réparer, on la débranche et on garde celle qui fonctionne bien. C'est exactement ce que fait cette thérapie : de petites molécules (siRNA) reconnaissent et détruisent spécifiquement les messages du gène muté, tout en laissant le gène sain continuer à fonctionner normalement.

  • Les résultats obtenus

En travaillant sur des cellules de patients au Centre de Recherche en Myologie à Paris, l'équipe a :

Identifié des siRNA efficaces capables de réduire l'expression du gène muté sans affecter le gène sain

Découvert une anomalie cellulaire : les cellules de patients présentent une surproduction anormale d'une protéine (COL8A1) impliquée dans la structure qui entoure les cellules

Corrigé cette anomalie : le traitement avec le siRNA le plus performant a restauré un fonctionnement cellulaire normal

  • Que signifie cette avancée ?

Cette étude est une preuve de concept : elle démontre qu'une thérapie ciblée pour le syndrome PACS1 est possible. La copie saine du gène suffit à produire environ 50% de protéine normale, ce qui est suffisant pour assurer le bon fonctionnement cellulaire.

Ce travail ouvre la voie vers un traitement pour le syndrome PACS1, une maladie pour laquelle aucune thérapie n'existe actuellement.

Cette recherche, soutenue par l'Association Française Syndrome PACS1 - Schuurs-Hoeijmakers, a été publiée dans American Journal of Human Genetics. Un brevet a été déposé pour protéger cette innovation.

Traduction en français de l’article « Allele specific RNAi therapy corrects an extracellular matrix defect in Schuurs-Hoeijmakers Syndrome » - septembre 2025

Taille : 315.7 Ko

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Piste 2 : Inhiber la protéine toxique grâce au repositionnement de médicaments

Le repositionnement d’un médicament consiste à tester ce médicament pour une maladie différente de celle pour laquelle il avait été initialement développé. 

Cette technique a pour avantage de trouver une nouvelle indication thérapeutique à une molécule, pour laquelle des essais cliniques ont déjà permis d'évaluer son innocuité, sa toxicité, sa tolérance et ses potentiels effets indésirables, ainsi que sa dose maximale à administrer. 

Notre association a confié à l'équipe du Dr Dimitri Moreau, de l'Université de Genève, le soin de développer un test cellulaire utilisant la microscopie optique automatisé pour la réalisation future d’un criblage à grande échelle de molécules à potentiel médicamenteux.

Une fois développé, ce test cellulaire nous permettra de tester toutes les molécules approuvées par l'Agence Européenne du Médicament (AME) et par la FDA (Food & Drugs Administration - Agence américaine d’homologation des médicaments).

Si l’un des composants déjà approuvé par l'AME ou la FDA est identifié, il pourra être rapidement proposé aux patients et être adapté au syndrome PACS1.

 

Piste 3 : Empêcher la production de la protéine toxique recherche effectuée par ionis pharmaceuticals

La PACS1 Research Foundation travaille avec Ionis Pharmaceuticals pour développer un oligonucléotide anti-sens (ASO) pour le syndrome PACS1.

L’oligonucléotide anti-sens peut prévenir la production de la protéine toxique PACS1.

L’arrêt de la production de la protéine toxique atténuera les symptômes du syndrome PACS1

Ionis est en train de travailler sur différentes molécules afin de pouvoir les tester sur des cellules de patients PACS1.

Ionis a récemment eu des résultats encourageants avec cette technique pour traiter l’amyotrophie spinale proximale, la maladie de Batten et la maladie de Huntington.